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PROBLEMES ECONOMIQUES n.3030 : peut-on encore faire confiance aux économistes ?

PROBLEMES ECONOMIQUES n.3030 : peut-on encore faire confiance aux économistes ?

Editeur(s) : DOCUMENTATION FRANCAISE

Collection(s) : Problemes Economiques

Problèmes économiques No 3030 09 novembre 2011 Numéro spécial : Peut-on encore faire confiance aux économistes ? Un public sceptique Les Français et l'économie Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Le Conseil pour la diffusion de la culture économique (Codice) a, en 2006, à la demande du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie mené des enquêtes pour mieux connaitre le niveau de culture économique des Français. Les résultats de ces études montrent que nos concitoyens ont des connaissances lacunaires notamment en ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques comme le taux de chômage ou le taux de croissance. Un Français sur deux dit en outre ne pas comprendre la plupart des informations économiques, tout média confondu. Pourtant, un sur deux considère que l'économie joue un rôle central dans les sociétés modernes et souhaiterait renforcer ses connaissances dans ce domaine. A qui profite la sous-culture économique des Français ? Le nouvel Economiste Philippe Plassart Dans les sociétés modernes, un citoyen éclairé et bien informé des réalités du monde est une condition sine qua non du bon fonctionnement démocratique. A cet égard, l'insuffisante culture économique des Français constitue un véritable problème. Cette situation est souvent mise sur le compte presqu'exclusif du système éducatif. Quoi qu'il en soit, améliorer la diffusion de la culture économique est un objectif qui ne fait guère débat. Reste toutefois à trouver les moyens dý parvenir. La fabrication de l'information économique Idées Olivier Martin-Mombert Dans le cadre des Journées de l'économie (" Jeco ") 2010 qui se sont tenues à Lyon, une table ronde a été consacrée à la " fabrication de l'information économique ". Ses participants ont dressé un tableau peu flatteur de la situation française. La principale faiblesse de la presse en la matière est sans nul doute la faible part de véritables journalistes économiques au sein des rédactions, c'est-à-dire de rédacteurs ayant suivi une formation spécifique en économie ; la large majorité sont en fait des journalistes généralistes traitant de l'économie. A un moment où les rédactions voient leurs moyens se réduire, ce phénomène ne fait qu'accroître la défiance des lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs vis-à-vis de la qualité de l'information économique. Les grandes mutations de l'information statistique Revue d'économie financière Jean-Michel Charpin La demande d'information statistique de la part des acteurs publics, des médias et du grand public connaît aujourd'hui une forte croissance. Ainsi, les données chiffrées jouent un rôle de plus en plus important dans le débat public. Parallèlement à cet essor, les doutes sur la pertinence et la crédibilité des informations statistiques sont de plus en plus manifestes, comme le montrent les interrogations récentes autour des chiffres de l'inflation et du pouvoir d'achat. L'auteur revient sur ces deux évolutions en analysant les principaux changements que l'information statistique a connus ces dernières années : le progrès de la gouvernance, l'expansion de la normalisation internationale, la révolution de l'internet et le recours croissant aux fichiers administratifs. Controverse autour de la discipline Du rôle des économistes dans les sociétés modernes Le Débat Maxence Brischoux Les économistes occupent aujourd'hui une place centrale dans nos sociétés, tour à tour conseillers des gouvernements ou des institutions financières, ils ont définitivement supplanté leurs concurrents : Philosophes, historiens ou sociologues. Pourtant en dépit de cette visibilité et de cette influence, la profession demeure mystérieuse aux yeux du plus grand nombre et sa légitimité est régulièrement contestée. C'est avec la mondialisation et la libéralisation financière des années 1980 que l'influence des économistes est devenue prépondérante. Mais c'est en remontant aux origines idéologiques de l'analyse économique, qui émerge au XVIIIe siècle avec l'apparition du capitalisme et la généralisation du commerce, les deux principaux acquis de la révolution industrielle, que l'on peut comprendre l'objet véritable de la réflexion des économistes, ainsi que leur rôle dans les sociétés modernes. Le pluralisme est mort, vive le pluralisme L'Economie politique Nicolas Postel L'actualité politique et sociale est depuis plusieurs années dominée par les questions économiques. Or, la formulation de ces dernières, ainsi que les réponses qui y sont apportées sont étroitement liées à des thèmes de recherche et de débats théoriques entre économistes. S'il existe au moins deux paradigmes concurrents d'analyse économique - l'approche formelle et l'approche institutionnaliste -, force est de constater qu'aujourd'hui, notamment par le biais des filières de formation des économistes en France, le paradigme formel s'est progressivement imposé comme l'approche dominante jusqu'à s'arroger un quasi-monopole intellectuel. Cet appauvrissement conceptuel et théorique de la discipline constitue, selon l'auteur, une véritable menace pour le débat démocratique et la société. La science économique : une discipline intellectuelle " modeste " VoxEU.org Gilles Saint-Paul La gravité de la crise a ravivé le débat sur la formation et l'utilité sociale des économistes. Le principal reproche qui leur est adressé porte sur l'excessive mathématisation de leur discipline qui les conduirait à développer des modèles ne rendant plus compte de la réalité. La controverse qui oppose traditionnellement les économistes orthodoxes aux tenants d'une analyse économique ouverte à la pluridisciplinarité a été ainsi exacerbée depuis 2008. Toutes ces remises en cause ne doivent cependant pas, selon l'auteur, conduire à une totale refonte de la formation actuelle. Le recours aux techniques mathématiques reste une nécessité si l'on veut appréhender un système aussi complexe que l'économie. La formation des étudiants et des lycéens Où en est l'enseignement en économie à l'université ? IDIES Chantiers Gérard Grosse, Nicolas Postel et Dominique Thiébaut En 2000, plusieurs professeurs et étudiants en économie ont signé et diffusé un appel sous la forme d'un manifeste intitulé " Autisme en économie " demandant une refonte de l´enseignement de l´économie, au nom de la place excessive, à leurs yeux, quý avait prise la formalisation mathématique. Ces initiatives n'ont cessé, depuis, de susciter des débats au sein de la communauté universitaire. Dix ans après la publication de ce manifeste, les auteurs tirent un bilan de l'enseignement de leur discipline à l'université. Si la dimension pluridisciplinaire a bien été introduite sous la forme d'options obligatoires lors des deux premières années du LMD (Licence-Master-Doctorat), la place occupée par le paradigme néo-classique s'est, selon eux, renforcée avec le temps, à la nuance près que la crise a amené les étudiants à s'ouvrir à des discours plus alternatifs. Le poids des matières comme la gestion et l'économétrie s'est en outre alourdi du fait de la professionnalisation des études. Améliorer la formation des étudiants en sciences économiques Revue d'économie politique Alan Kirman En France, l'enseignement des sciences économiques à l'université souffre de plusieurs lacunes. Un problème régulièrement dénoncé est la pédagogie. Une comparaison des manuels américains et français montre que l'effort de transmission et d'explication des connaissances est beaucoup plus marqué dans les premiers que dans les seconds. La sélection en outre très forte dans les cursus d'économie - conséquence de l'hétérogénéité du public étudiant - se traduit par un taux d'échec particulièrement élevé : plus de 20 % des étudiants sortent du système universitaire sans diplôme. L'auteur conclut que sans de meilleures différenciation et adaptation des formations, incluant notamment les recherches récentes, et sans une plus grande familiarisation des étudiants avec les données empiriques, la désaffection de ces derniers pour la discipline risque de perdurer. L'enseignement de l'économie au lycée entre intention scientifique et impératif de laïcité Revue d'économie financière Entretien avec Roger Geusnerie L'enseignement des sciences économiques tel qu'il est pratiqué au lycée fait l'objet depuis de nombreuses années de critiques diverses, émanant d'universitaires ou de représentants des entreprises en passant par les parents d'élèves. Selon Roger Guesnerie, chargé en 2007 de présider une commission d'audit sur le sujet, cet enseignement est caractérisé par une dimension encyclopédique avec une place privilégiée pour les explications générales de type macroéconomique. Le caractère parfois abstrait des programmes n'est pourtant pas toujours compatible avec l'objectif fixé à la filière " Economique et sociale " : connaître et penser le monde. Un rééquilibrage en faveur de la microéconomie serait donc souhaitable selon Roger Guesnerie, permettant l'apprentissage de quelques thèmes et concepts analytiques plus abordables et plus directement applicables, tout en respectant l'impératif de laïcité. Malaise chez les économistes Entretien avec deux " économistes atterrés " Revue de la régulation Philippe Askenazy et André Orléan En septembre 2010, de nombreux économistes, comme Philippe Askénazy, André Orléan, Henri Sterdyniak et Thomas Coutrot, ont signé le " manifeste des économistes atterrés ". Cette prise de position remarquée visait à dénoncer l'hégémonie de l'analyse orthodoxe au sein de la communauté des économistes ainsi que l'influence du paradigme néoclassique sur les dirigeants politiques. Dans un souci de pluridisciplinarité et afin de proposer une alternative globale, il ný a aucun fondement doctrinal dans ce manifeste. Selon les auteurs, il est nécessaire de comprendre que toutes les questions économiques sont liées entre elles et que celles-ci doivent être traitées de façon globale. Si les " économistes atterrés " se risquent à faire quelques propositions, comme celle d'une plus grande régulation des marchés financiers, il s'agit avant tout, pour eux, d'oeuvrer au renouveau de la pensée économique. Les économistes peuvent-ils encore se rendre utiles ? Le nouvel Economiste Philippe Plassart Si, avec la crise, les économistes ont entamé un examen de conscience, peu d'entre eux ont exprimé un mea culpa. Seul, Alan Greenspan, ex-directeur de la Réserve fédérale (Fed) américaine a avoué publiquement s'être trompé sur la rationalité des banquiers et des financiers. Qu'est-il arrivé aux économistes ? Il semble que leur hyperspécialisation, le manque de pédagogie et la " technicisation " de la profession aient largement contribué à les conduire à se fourvoyer. Ainsi, selon l'auteur, seuls ceux qui seront capables de faire le pont entre la réflexion universitaire et le monde réel, pourraient redonner une légitimité à la profession.
Épuisé
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Ean : 3303332030309
Date de parution : 11/09/2011
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