Le point de vue de Adrien

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Une île de la Baltique, une grande migration, la bataille des champs catalauniques et la chanson des Nibelungen qui commence ainsi : « Les anciennes traditions nous parlent de merveilles et nous parlent de héros dignes de louanges, d’exploits audacieux, de fêtes joyeuses, de pleurs et de gémissements.
Maintenant vous pouvez entendre redire l’histoire merveilleuse de ces guerriers valeureux. Il croissait en Burgondie une jeune fille si jolie, qu’en nul pays il ne s’en pouvait rencontrer qui surpassât sa beauté...», Cluny et Cîteaux, le Clos Vougeot et la Romanée-Conti, puis les ducs de Bourgogne et les Flandres et le Brabant, la Hollande et la Zélande,... Et cette histoire déjà riche et considérable prend à ce moment-là encore de l’ampleur : encore des batailles, des trahisons, des meurtres, de l’arrogance, de la vanité et de la cruauté, des jeux d’alliance, des villes rétives au pouvoir des grands, mais aussi de la bravoure et de grands faits d’armes, des femmes qui n’ont rien à envier aux hommes de leur temps sur le champ de bataille, les lettres ou la politique, mais aussi des artistes pionniers et précurseurs, du faste et du clinquant, des banquets inimaginables avec des automates où des orchestres jouent dans des pâtés en croûte géants, où des litres de Bourgogne coulent à côté des flots de bière et où sont initiées des entreprises démesurées,... Devant tant d’excès, ce ne pouvait que mal se terminer et ne perdurer qu’à la manière d’un rêve fou et chatoyant. Et il fallait tout le talent d’historien et de conteur de Bart van Loo pour rappeler et faire revivre cette histoire fascinante et méconnue de la Bourgogne des grands ducs qui a constitué le socle administratif et politique de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg et a marqué durablement l’histoire de l’Europe.

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