L'ingénu de Voltaire ; commentaire stylistique de la fin du dernier chapitre

Lorsqu'une révolution se produit en nous, qui allume une fièvre dévorante, bientôt on expire. Mademoiselle de St Yves prend l'étoffe d'une héroïne tragique : elle meurt à cause de sa beauté physique et morale. Sa maladie est l'occasion pour Voltaire de montrer qu'il croit en l'union du corps et de l'esprit. Est-ce pour la noblesse de cette catégorie esthétique que Voltaire choisit de faire mourir son héroïne ? Sur le fonds de l'hypocrisie sociale et de l'abus de pouvoir, le destin de son héroïne serait-il une victoire ou une défaite ? De mémoire d'outre tombe, Buffon et Ducrot se font écho « Le style est l'homme même » et « l'écriture est le jeu dans le langage ». Somme toute, une page au clair-obscur qui touche et dérange.»