Je voulais te dire

Londres, quelques années avant la Grande Guerre. Deux enfants issus de milieux très différents se rencontrent chez un voisin peintre, et deviennent amis. Lorsque la guerre éclate, Riley s'engage sur un coup de tête. Cette séparation les forcera à reconnaître leurs sentiments l'un pour l'autre. Gravement blessé après trois ans passés dans les tranchées des Flandres et de la Somme, Riley est rapatrié en Angleterre, et soigné dans un tout nouvel hôpital créé pour les " Gueules cassées ", dirigé par l'un des pionniers de la reconstruction faciale. N'étant plus à ses propres yeux qu'un objet de pitié, Riley cache à Nadine la nature de ses blessures et rompt avec elle sous un faux prétexte. Mais le destin finira par les réunir. Louisa Young décrit avec éloquence la fin d'un monde, le sort des soldats de la Grande Guerre, la vie dans les tranchées, les relations de classe dans une Angleterre en pleine métamorphose. Dans un style élégant mais sobre, elle raconte l'histoire de deux êtres que tout sépare, la dévastation causée par le premier conflit armé à l'échelle industrielle, les malentendus entre les combattants et ceux qui ignorent tout des véritables conditions qui règnent au front. Le roman est parsemé de moments de grâce. L'auteur excelle à peindre le désarroi, le désespoir, le sentiment du tragique et de l'absurde, mais aussi la lueur d'espérance, l'élan irrépressible de la vie. Ses deux héros sont entourés d'une galerie de personnages secondaires héroïques, dérisoires, pathétiques, attachants ou peu recommandables. Appuyé sur une solide documentation, construit à la fois sur le modèle de la tragédie grecque et du roman noir, le livre tient le lecteur en haleine tout en présentant une page inédite dans l'histoire de la médecine.