Premiers émois, premières amours ; quelle place pour les parents

L'adolescence est l'âge des transformations, mais aussi des premiers émois, des premières amours. Attente, déception, excitation, chagrin sont une part importante des sautes d'humeur adolescentes. Témoins, même s'ils ne sont pas forcément pris à témoin, les parents ne savent pas toujours comment se situer, jusqu'où ils peuvent se manifester ou intervenir, comment trouver le juste ton, la juste place pour se montrer présents, disponibles, ne pas être perçus comme indifférents, mais pas non plus comme intrusifs. Réagit-on de la même manière avec une fille de 13 ans ou un garçon de 17 ? Comment considérer la petite amie du fils de 15 ans, qui voudrait l'emmener avec la famille aux prochaines vacances d'été ? Que dire à sa fille de 17 ans qui ramène son amoureux chez elle et débarque avec lui au petit déjeuner familial ? Mais aussi quelle écoute apporter aux confidences de celle-ci qui s'épanche en permanence ou, au contraire, comment amorcer un dialogue avec celle-la qui ne dit pas un mot, fait la tête quand elle n'est pas au téléphone, et hurle quand on lui demande de quitter un moment son précieux ordinateur où elle parle, des heures durant, avec l'élu du moment ? Quelle information les parents peuvent-ils apporter eux-mêmes ? Quand vaut-il mieux renvoyer l'ado vers d'autres interlocuteurs ? C'est aussi un moment où il convient d'être présent et vigilant : l'adolescent vit ses émotions de façon intense, même si certains les extériorisent plus que d'autres ; ses relations aux uns et autres, amis ou amoureux, peuvent être très passionnelles et les ruptures ou autres trahisons sont alors vécues comme de véritables abandons : un chagrin d'amour n'est jamais banal, il peut être la cause d'une vraie détresse et peut parfois révéler des fragilités psychiques jusqu'alors insoupçonnées.