Au risque de la topologie et de la poésie

En quoi la topologie et la poésie éclairent-elles la pratique du psychanalyste ? Ce livre propose quelques réponses qui permettent d'aborder autrement certains problèmes cruciaux de la psychanalyse, comme celui de l'être sexué et ses jouissances, des structures cliniques des psychoses, du symptôme, de l'inhibition et de l'angoisse dans leur fonction de nomination, de la passe et de la fin de l'analyse. Pour quoi la topologie, pour quoi la poésie ? Pourquoi s'y risquer et à quoi bon , quand on pratique la psychanalyse ? À quoi sert la topologie ? À explorer les organisations de trous, vrais ou faux. La topologie borroméenne ça sert à serrer le trou, le vrai, ses points de coincement et de couinement (donc, de jouissance). Ce vrai trou de la structure (l' Ungrund de Jacob Boehme) est ce que la poésie (et encore plus, après Auschwitz) s'efforce de ne pas reboucher. « La poésie ne s'impose plus, elle s'expose », écrit Paul Celan. La psychanalyse aussi. La poésie, comme la psychanalyse, prend les devants de là où va l'être : elle va, elle mène à ce que Lacan nomme l'étrou . Courir le risque de la topologie et de la poésie, s'y exposer comme psychanalyste, c'est élargir la psychanalyse . La seconde édition, en poche, de ce livre, sept ans après la première (depuis belle lurette indisponible), en fait, dans l'après-coup, le prologue d'une tétralogie dans laquelle il vient logiquement prendre place devant Lacan le Borroméen. Creuser le noeud (Erès, 2014, Prix oedipe le Salon 2015), Penser la psychanalyse avec Lacan. Marcher droit sur un cheveu (Erès, 2016) et La réson depuis Lacan (Stilus, 2018). Tétralogie qui a pour sujet principal le Neubo dont Lacan a pu dire que ses trois ronds lui étaient venus comme Ring au doigt. Le Ring de Lacan n'est pas rond de fumée dans une nuée de symboles. C'est quelque chose de dur, comme un os. Le Ring de Lacan, c'est le symptôme, l'anneau supplémentaire du sinthome requis pour nouer, sans qu'aucun des trois ne s'enchaîne d'un rapport à l'un des deux autres, le réel, le symbolique et l'imaginaire sans lesquels rien n'opère effectivement de la parole quand on la situe, si jamais psychanalyste on l'est, du discours psychanalytique. Ce qui s'y écrit en se faisant, d'ainsi s'entrelacer, fait poème que pour finir le sujet se doit de signer, s'il veut de son noeud propre prendre acte. Borroméenne de la nomination Position du symptôme Le Neubo de Lacan. Vue d'ensemble sur la clinique borroméenne III- Le temps de la fin. L'expérience du réel et sa topologie L'objet kleinien et la passe Passe et fin par le noeud Le temps presse Bouchon du réel et débouché de l'analyse IV- Lacan, Blanchot, Celan, Chang : au bord de l'étrou Du mathème au poème, quel réel ? Quelle poésie après Auschwitz ? Paul Celan : L'expérience du vrai trou La réponse de Maurice Blanchot : sa Befindlichkeit au réel Faire plus que parler : le vide médian et l'écriture borroméenne NB : Ce livre a été traduit en espagnol par Manel Rebollo Claveria : A riesco de la topologia y la poesia , Michel Bousseyroux, Los monograficos de Pliegues, 2017.