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REVUE A CONTRARIO n.1/5

REVUE A CONTRARIO n.1/5

Editeur(s) : ANTIPODES SUISSE

Collection(s) : Revue A Contrario

Samuel Thévoz - Paysage et nomadismes dans « Le Tibet révolté » de Jacques Bacot. Alors que le Tibet, malgré les explorations répétées dont il fait l'objet, reste à la fin du XIXe siècle largement inconnu, les récits qui relatent ces voyages livrent de nombreuses descriptions de paysage. Entre catégorie esthétique et critère géographique, la notion de paysage est en outre au centre des renouvellements épistémologiques des sciences de l'homme de la fin du siècle. Le débat tourne notamment autour de la notion de « milieu ». Dans cette perspective, la notion de paysage oscille entre géographie et anthropologie. Entre les années 1906 et 1910, Jacques Bacot, un voyageur qui deviendra par la suite un pionnier de la tibétologie française, explore des régions méconnues de ce territoire gigantesque. Ses récits de voyage développent une écriture qui tranche avec les modèles de ses prédécesseurs. Si ces modifications relèvent d'une période particulière de l'histoire intellectuelle française, il convient en outre de relever que J. Bacot relate une rencontre personnelle avec des Tibétains. C'est par eux qu'il accède à des modèles de représentation dont il évalue les particularités et l'universalité. Dans un processus à la fois réflexif et engagé, le voyage de Bacot pose à sa manière les bases anthropologiques de tout un courant de l'histoire de l'orientalisme et de l'histoire des religions. Cet article propose ainsi d'aborder un moment particulier de l'histoire interculturelle entre le Tibet et la France par le biais de la description de paysage dans les récits de voyage de Bacot. Nelly Wolf - Littérature et politique : le roman contractuel. La formule de base du roman réaliste comprend un récit à la troisième personne, dont le narrateur s'abstrait, et une reconstitution du social. La société se raconte, et en se racontant, elle se crée. Or, cette formule offre des analogies frappantes avec le contrat social qui fonde la démocratie moderne. On appellera donc roman contractuel cette sorte de roman où s'opère une mimésis du contrat social. Cela étant posé, le roman contractuel tient plus du modèle que du phénomène observable. C'est un récit idéal typique qui institue le roman moderne. Par conséquent, la formule du roman contractuel ne se rencontre pratiquement jamais à l'état pur, les renégociations et les dénonciations du contrat interne étant destinées à refigurer la crise permanente de la démocratie. Le roman expérimente une langue littéraire fondée non plus sur une rupture avec la langue commune, mais sur cette langue elle-même. Ce contrat linguistique est lui-même soumis à négociation et à contestation. Emanuela Trevisan-Semi - La mise en scène de l'identité marocaine en Israël : un cas d'« israélianité » diasporique. Cet article traite des représentations de l'identité marocaine dans l'espace public israélien à partir du cas des juifs marocains qui ont immigré en Israël. Cette étude montre combien les frontières entre un centre (le pays mythique des origines &endash; Israël) et une périphérie (la diaspora marocaine) peuvent se superposer et se confondre. Il y a beaucoup de signes d'appartenance identitaire marocains en Israël, comme les statues dédiées aux divers rois du Maroc qui trônent dans plusieurs squares des villes industrielles d'Israël, pour la plupart habitées par des juifs marocains. Toutefois, au Maroc, plusieurs symboles israéliens sont visibles grâce notamment à l'organisation de pèlerinages et autres voyages touristiques de tours-opérateurs israéliens. Ainsi, la marginalité sociale et identitaire des juifs marocains en Israël a peut-être contribué à créer et idéaliser une mémoire de la « marocanité ». Lorenzo Bonoli - Fiction, épistémologie et sciences humaines. Cet article se veut une contribution au débat concernant la notion de fiction et son rôle cognitivo-épistémologique. Dans un premier temps, l'auteur tente de resituer historiquement l'intérêt d'un tel débat pour la réflexion épistémologique en sciences humaines, en relevant par la même occasion une certaine banalisation de cette notion, aujourd'hui souvent utilisée comme simple synonyme de « construction ». Ensuite, il souligne certains aspects liés à la notion de fiction qui n'ont pas encore été approfondis et qui méritent de l'être afin de préciser les modalités de construction des connaissances en sciences humaines et d'expliciter les implications épistémologiques liées aux positions constructivistes qui, depuis quelques années, semblent s'imposer dans ce domaine du savoir. Raphaël Micheli - Stratégies de crédibilisation de soi dans le discours parlementaire. Cet article entend contribuer à une réflexion sur les stratégies de présentation de soi que les acteurs politiques mettent en oeuvre en vue d'affirmer la crédibilité de leurs dires et de leurs actes. Le propos s'organise autour de la description d'un corpus d'extraits du débat parlementaire français de 1981 consacré à l'abolition de la peine de mort. Après avoir inscrit sa démarche dans le champ de l'analyse argumentative, l'auteur avance une distinction entre « légitimité » et « crédibilité » et montre l'intérêt de la notion rhétorique d'ethos pour aborder cette dernière dimension. L'analyse des extraits du débat parlementaire permet ensuite de dégager, de façon exemplaire, deux stratégies antinomiques de crédibilisation de soi. Les parlementaires hostiles à l'abolition se présentent comme les porte-voix d'une communauté extrêmement large &endash; la « France profonde » : s'ils sont crédibles, c'est dans la mesure où ils servent de relais à une opinion dominante sur le plan quantitatif. Pour leur part, les parlementaires favorables à l'abolition se présentent comme les « héritiers » de personnages historiques illustres : s'ils sont crédibles, c'est dans la mesure où ils servent de relais à une opinion supérieure sur un plan davantage qualitatif. En conclusion, l'auteur suggère que l'étude de ces deux stratégies peut présenter un intérêt qui dépasse le seul débat sur l'abolition de la peine de mort. Joël Zufferey - L'interdisciplinarité en question : l'exemple de la fiction. À partir de travaux consacrés à la fiction, l'auteur propose de réfléchir aux conditions de l'interdisciplinarité en sciences humaines. Il s'agit d'abord de montrer que les théories de la fiction reposent sur des principes absolument hétérogènes et que le mot fiction, par conséquent, ne signifie ni ne désigne la même chose pour tous. De ce constat initial, il ressort que l'exercice interdisciplinaire ne peut prendre l'aspect d'une confrontation des théories et ne peut donc servir à les éprouver. Tout l'intérêt de la pratique interdisciplinaire se déporte alors du plan de la théorie vers un autre, celui de l'intelligence métathéorique et de la conscience épistémologique.
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Ean : 9782889010004
Date de parution : 29/05/2007
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