Aikido ; l'héritage d'Ueshiba en Occident ; les maîtres occidentaux

Dans ce libre que nous vous présentons aujourd'hui, apparaissent certains de ces maîtres exceptionnels de la deuxième et de la troisième génération d'Aikido. J'ai eu le privilège d'en rencontrer la majorité et certains d'entre eux sont même des amis. Au cours de ces dernières années, leur nom et leur travail ont été souvent présentés dans les pages du magazine que je dirige. Je l'ai fait quand personne ne pariait pour l'Aikido. Certains sont témoins de ma foi absolue dans cet art martial et dans son destin. Agissant en conséquence, j'ai commencé par investiguer qui pratiquaient et ce que faisaient ces maîtres chez les " Gajin ". Au début timidement, plus décidés ensuite, les nouveaux maîtres exposèrent leurs connaissances et nous avons tous pu découvrir un Aikido riche et hétérogène, plein de variables, un monde de techniques, un univers de possibilités. Et tout cela était bon, correct, intense et surtout c'était quelque chose de proche et d'authentique. L'art martial continuait de se développer, Ueshiba en aurait été satisfait, son héritage, son legs, était en train de prendre forme à travers une imposante et riche pépinière de nouveaux maîtres, travaillant et étudiant les directions les plus variables de l'Aikido. Ensemble, mais pas mélangés, presque irrationnellement organisés dans le désordre, à la recherche des racines ou affrontant de nouveaux défis, mais toujours, toujours, passionnément engagés dans leur travail. Découvrir un Aikido vivant et palpitant fut un privilège pour moi, en tant qu'éditeur spécialisé et en tant que personne. Je suis fier de voir comment cette juste perspective s'est imposée de plus en plus parmi les élèves, j'ai le plaisir de vérifier comment cet art martial extraordinaire a pris petit à petit sa place dans les dojos, gagnant le respect des autres professeurs d'arts martiaux, mais se faisant également un nom dans la société. Les mérites de cette génération de maîtres occidentaux doivent être reconnus car ce sont eux les principaux acteurs de cette croissances. Les divers travaux présentés, comme nous l'avons dit, au cours de ces vingt dernières années, sont donc une partie du précieux trésor que constitue l'Aikido d'aujourd'hui et qui ne doit pas être perdu. La vie d'un article dans un magazine est courte, la vie d'un livre est bien plus grande. Nous avons donc rassemblé, pour tous les élèves et passionnés de l'Aikido, ces précieuses expériences et connaissances en un seul volume, un travail qui constitue une partie essentielle de l'histoire de l'Aikido et donc une partie essentielle de son avenir. Alfredo Tucci, directeur du magazine "Budo International".