Sombres desseins

New York City. Max Fisher gagne très bien sa vie en commercialisant des systèmes informatiques. Raide amoureux de sa gréco-irlandaise de secrétaire, Angela Petrakos, il décide d'engager « Popeye », le cousin de cette dernière, pour éliminer son épouse, Deirdre. Sauf que l'exécution vire au carnage et qu'un certain Bobby Rosa, 47 ans, paralytique et ancien de l'Opération Desert Storm, décide de rentabiliser ses talents de photographe en faisant chanter Max qu'il a surpris avec Angela dans une chambre d'hôtel. À partir de là, chacun cédant à ses pires instincts, tout le monde est entraîné dans une spirale comico-tragique que plus personne ne contrôle, le lecteur, lui, se retrouvant dans un roman loufoque où des personnages atypiques, démesurés et hauts en couleurs se rencontrent dans des situations invraisemblables et se lancent dans des dialogues insensés. La construction dynamique est intelligente et fait sans conteste appel à l'univers entier du roman noir contemporain avec ces citations en ouverture de chapitres. Tout le roman se développe autour d'une misogynie doublée d'une fascination de la femme qui vire irrémédiablement à l'outrance et à la folie pour les personnages masculins. Angela, elle, et c'est l'unique personnage féminin, est superbe dans son rôle de perturbatrice consciente de ses charmes et bien plus vile que ses faibles acolytes.