La face nord de Juliau. Onze, douze

La face nord de Juliau, onze, douze

C'est au seuil des années 1980 que Nicolas Pesquès entreprend la rédaction de La face nord de Juliau, devant la colline ardéchoise qui lui donne son titre. Les dix premières sections de cette longue méditation poétique ont été publiées de 1988 à 2012 par André Dimanche.

Quand on entre dans le noir, trois mondes s'ouvrent : la nuit, la cécité et la mort. Trois espaces, tressés, encordés, liant des vies possibles : l'avant, l'aveugle et le deuil. Jamais la colline n'avait été scrutée sans le jour, jamais écrire n'avait ainsi supprimé la vue, m la mort autant accompagné le livre.

Les circonstances, le calendrier, la course à la lune et au congé ont emporté une année de Juliau, palpé l'os noir d'écrire, le socle du poème. La colline au fusain, avant et après le langage, grâce au tâtonnement nocturne, puis la mort.