Parya Vatankhah
XXVIe Rencontres Internationales Traverse
Salle de conférences
Discussion animée par Parya Vatankhah.
Le désir affiché de formes différentes par Variabilités en échos s’est enchanté devant la facture des films, footage, animation, prise de vue aussi divers en technique qu’en formats des plus éloignés, numérique, analogique, VR et création menée en Intelligence Artificielle sans que la pellicule soit négligée et alors que des photographies adoptent les procédés du collodion humide ou l’encre, le vernis et d’autres produits inattendus. La variabilité se décline par la programmation en salles et en installations et boucles sur écran de certains films afin que se perçoivent les différences induites par le type de projection-diffusion ainsi à Ombres Blanches. Le son en paroles et musique est souvent privilégié, la variabilité gagne ainsi aussi son pluriel par les manières de faire, celles d’aborder la création sans négliger les urgences du monde.
C’est pourquoi, loin de négliger la juste pensée et révolte contre l’oppression, nous dédions notre rendez-vous à Ombres Blanches à Parya Vatankhah – peintre, vidéaste et chercheuse, qui en sera la maîtresse d’œuvre et aux femmes opprimées, singulièrement aux Iraniennes, pays d’origine de l’artiste – notre édition est, par ailleurs, dédiée à elles ; Parya performe en ouverture et en coda du marathon, à l’Ancien Réservoir de Guilheméry et aux Abattoirs.
Avant d’échanger avec elle, des films seront projetés à même le mur : Nos qui – d’Italie – va du murmure au cri (des femmes) refusant d’être encore considérées comme la cause de ce qu’elles subissent comme des troubles et des guerres. Je suis née à Téhéran égrène le souvenir des signes d’asservissement qui ont poussé à quitter l’Iran. X ans au NÉPAL – heureuse rencontre par Internet qui libère une jeune syrienne fait accalmie quand l’émotion si forte de l’Iranienne, Arezou Ramezan, ne se transmet que grâce à l’abstraction. Un fragment de film de la violente révolte de Parya contre les oppresseurs iraniens devancera ses propos et nos réactions. Certains des films seront visibles ensuite au Café de la librairie ainsi que Murmure de colère, un film performatif de Ron et Stefania Kenley qui trouve la voix avec la peinture et en musique refuse l’oppression – il se revoit en vidéo nomade lors de notre Marathon.
La révolte s’exacerbe pour que la vie se vive pleinement… ainsi sans annuler la force réclamant la liberté de pensée, du corps, de se mouvoir, d’être, nous rejoindrons la Cinémathèque de Toulouse dans le plaisir de danser, dans la rue, invité/e par Ceci n’est pas une caravane, qui à chaque fois marquera l’emplacement dont s’approprie cette danse. ©DR