
G. Fondu, M. Hernandez, É. Sevault
Rencontre – Carnets de la révolution russe
Salle de conférences
Rencontre avec Guillaume Fondu (philosophe et traducteur), Mylène Hernandez ( anthropologue et éditrice), Éric Sevault (éditeur), autour de Carnets de la révolution russe tome 1 et 2, février-juin 1917 de Nikolaï Soukhanov, traduit du russe par Guillaume Fondu, paru aux éditions Smolny.
Nikolaï Nikolaïevitch Soukhanov (1882-1940), de son vrai nom Himmer ou Gimmer, est un économiste et militant socialiste russe. Présent en Russie lorsque éclate la Première guerre mondiale, internationaliste, il mène avec Maxime Gorki la bataille intellectuelle contre l’Union sacrée. Il est l’un des rares publicistes révolutionnaires à vivre le début de la Révolution à Pétersbourg en février 1917. Opposé à la Révolution d’octobre, chassé du Comité Exécutif du Soviet en juin 1918, il se lance alors dans la rédaction de ses Carnets. Rallié au régime soviétique il sera un fonctionnaire loyal durant les années 1920, travaillant dans le secteur économique. Arrêté en 1930, il est l’une des figures principales du grand procès contre les mencheviks de 1931. Condamné à dix ans d’emprisonnement, commuée en exil sibérien en 1935, il est de nouveau arrêté en 1937, puis, jugé pour espionnage et « activités anti-soviétiques », il est finalement fusillé le 29 juin 1940.
Rédigés entre 1918 et 1921, de mémoire, dans un style alerte, les Carnets de la Révolution russe de Nikolaï Soukhanov sont sans aucun doute la principale source primaire se rapportant à la vague révolutionnaire qui soulève la Russie pendant l’année 1917. Ils offrent, de cette période bouillonnante aux enjeux politiques immenses, de ce « spectacle grandiose » si singulier dans l’histoire, un témoignage exceptionnel. Les sept livres qui composent cette fresque captivante sont ici traduits pour la première fois en langue française dans leur intégralité. ©DR