Anne Simonin, Jacques Cantier

Table ronde animée par Christian Thorel (librairie), avec Anne Simonin (histoire) et Jacques Cantier (histoire).

Après 1955, c’est par l’expression du droit à l’insoumission, à la désertion et au soutien à l’indépendance de l’Algérie, que l’édition et la presse ont réveillé les censeurs de la République. Mais c’est surtout face à la dénonciation de la torture dans cette guerre coloniale que l’action méthodique des censeurs n’a pas ménagé son soutien à l’armée et ses procès aux journalistes, aux historien·nes, aux philosophes. Dès 1958, La Question et d’autres publications ouvrirent, par la répression et par des polémiques, aux révélations et aux vérités que l’État ne sut ni ne put étouffer.

Anne Simonin, directeur de recherche au CNRS. Elle travaille sur la citoyenneté républicaine et démocratique de 1789 aux années 50, en privilégiant la Révolution Française et la Libération, dans une perspective « Droit et Littérature ». Elle a récemment publié : Un coup d’estat républicain : la journée du 31 mai-2 juin 1793 et la réécriture des procès-verbaux de la Convention, (La Révolution Française, 2021) et À distance : Céline et ses juges (1949-1951).
Jacques Cantier est professeur d’histoire contemporaine à l’université Toulouse-Jean Jaurès et chargé de cours à l’Institut d’études politiques de Toulouse. Il est notamment l’auteur de L’Algérie sous le régime de Vichy (2002) et d’une biographie de Pierre Drieu La Rochelle (2011).