
Maxime Lachaud, Sébastien Gayraud, Frédéric Thibaut, Franck Lubet, Nils Bouaziz
Rencontre – Mondo movies
Salle de conférences
Rencontre avec Maxime Lachaud, Sébastien Gayraud, Frédéric Thibaut, Franck Lubet Nils Bouaziz (sous réserve) autour de Mondo movies (coffret 4 films) paru chez Potemkine films.
Maxime Lachaud, né en 1975 à Carcassonne, est journaliste et essayiste. Ses sujets de prédilection se tournent vers le Sud des États-Unis, l’esthétique du grotesque et les courants artistiques en marge. Il a notamment publié : Potemkine et le cinéma halluciné : une aventure du DVD en France, (éd. Rouge Profond, 2020), Redneck Movies : Ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain, (éd. Rouge Profond, 2014), Le gothique sudiste dans les arts, la musique et la littérature : sens du lieu et poétique de l’aliénation dans Persistances gothiques dans la littérature et les arts de l’image, (éd. Bragelonne, 2012).
« Le genre Mondo a marqué les annales du cinéma des années 60 et 70. À mi-chemin entre documentaire et exploitation, on attribue son acte de naissance à la projection du film Mondo Cane de Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Paolo Cavara au festival de Cannes en 1962. Succès de scandale et succès planétaire, cet objet filmique nouveau va générer des centaines de copies à travers le monde dans les 2 ou 3 décennies à suivre. Les plus grands compositeurs italiens de l’époque y ont contribué, d’Ennio Morricone à Riz Ortolani nommé aux Oscars pour sa BO de Mondo Cane. De nombreux artistes et cinéastes vont être profondément marqués par ces documentaires-choc, de Pier Paolo Pasolini à Nicolas Winding Refn jusqu’à l’influent écrivain J.G. Ballard. Sur un plan historique, les films Mondo ont aussi permis, en s’aventurant en dehors des règles du beau et du respectable, d’immortaliser sur pellicule des faits marquants de l’Histoire contemporaine.
Ce coffret est à ce jour l’objet le plus complet sur les enjeux esthétiques, culturels et sociologiques du Mondo. Il inclut le livre le plus exhaustif écrit sur le genre, Reflets dans un œil mort de Sébastien Gayraud et Maxime Lachaud, dans une version revue, corrigée et augmentée, dans son texte et son iconographie. S’y trouvent aussi 4 Mondo majeurs en blu-ray : l’œuvre fondatrice Mondo Cane, le « Citizen Kane du Mondo » qu’est Adieu Afrique (Africa Addio 1966), et 2 films plus critiques de l’approche parfois excessive et racoleuse de ce style de cinéma : La Cible dans l’œil (1967) de Paolo Cavara et The Killing of America (1981) de Sheldon Renan. Un large appareil critique est fourni sous la forme de suppléments et un vinyle 45 tours reprend deux titres extraits des bandes originales de Mondo Cane et Adieu Afrique. En résulte un décryptage approfondi de l’art subversif, bizarre et provocant, des films Mondo. » Maxime Lachaud