
Gérard Larroze · exposition
Sentiers de Gérard Larroze
Galerie 2. L'Atelier. Rue Mirepoix
Sentiers de
Gérard Larroze. Sculptures. Cire, bois, papiers, tissus, adhésifs,
plastique.
Une exposition proposée par la librairie et par les amis de
Gérard Larroze.
Du 10 décembre au 10 janvier 2026. Galerie 2. L’Atelier. 5 Rue Mirepoix.
Vernissage samedi 13 décembre à partir de 16 h. En présence des amis de l’artiste.
Gérard Larroze
naît en 1945 dans le Béarn. Il étudie l’architecture intérieure aux
Arts et Métiers à Paris, puis la sculpture aux Beaux-arts de Lille,
avant d’entreprendre des voyages, en Afrique, en Asie. Ces expériences
vont déterminer son travail artistique, particulièrement dans le choix
des matériaux et des supports, textiles, papiers, bois, objets
récupérés. Une première exposition à Pau en 1968 sera suivie de
nombreuses autres en France, souvent dans des centres d’art ou des
musées. À Ombres Blanches en 1994, nous proposons Arbrures, une
exposition des travaux de Gérard Larroze. Elle est suivie de 3
installations à Montolieu, puis en 1998, de son vivant, d’une dernière
exposition à la Bibliothèque de la rue du Périgord, L’arbre décliné. Depuis sa mort en 1999, rien n’avait été vu de son travail. Notre exposition va permettre d’en retrouver le chemin.
Depuis tout ce temps, je me suis parfois demandé si la rencontre avec les travaux de Gérard
Larroze aujourd’hui répondait à la question : Qu’est-ce qu’une œuvre « empêchée » ?
Sa
disparition voici bientôt trente ans laisse inaccomplie une pensée en
acte au vu des pièces rassemblées dans cette présentation. Le travail
d’archéologie qui extraie des boîtes et du papier bulle tous ces
« vestiges », mesure la distance qui nous sépare de cette interruption.
Brusquement réapparus, leur vue déclenche un pincement douloureux qui
nous fait prendre conscience de « la perte de matière » que représente
la rupture de ce lien à la vie.
Que serait devenue entre ses doigts
l’infinitésimale partie des « reliefs » de nos agapes et des papiers
qu’il récoltait ? Quelles attentions nouvelles auraient nourri son
travail à l’égard de ses compagnons feuillus ? Mais aussi, se dire que
le courant continu d’une attention en éveil constant pouvait le conduire
vers d’autres images, d’autres formes, d’autres matériaux.
Faisons le pari de cet avenir ! Jacques Danton