éloge involontaire de la passion ; la femme au-dedans de l'homme
Editeur(s) : Flammarion
Le mot passion devrait nous faire peur.
Au sens propre, il indique la pathologie, la passivité, la maladie qui nous tombe dessus, l'excès dont nous sommes les victimes. Or elle nous attire au point que nous la réclamons. Nous souffrons de ne pas avoir une vie passionnante. Demandons-nous comment le retournement s'est opéré, comment l'idée nous est venue de croire la passion admirable. La littérature a montré l'exemple. La passion nous saisit quand l'envie nous prend de vivre de façon romanesque plutôt que sage.
Jusqu'au bout. Jusqu'à la mort. Les menaces n'y font rien : mieux on comprend la passion, moins on la trouve condamnable. On aperçoit que la morale s'est fabriquée une " passion "sur mesure afin de repousser les comportements qui nous excitent spontanément. La morale n'aime pas vraiment la vie. Elle aime gouverner. Elle aime qu'on souffre. C'est pourquoi elle survalorise la mesure contre l'excès, la raison raisonnable contre le désir.
Elle montre tous les " inconvénients " qu'on retire de l'amour et de la jouissance. On en arrive à contester un acharnement si obstiné, quand bien même on ne le voudrait pas. Car l'enjeu est de taille ; avec la passion, c'est la féminité que la sagesse refuse, comme si être une femme était une faute. Or, la femme est adorable, sous toutes ses formes ; la passion met en scène la libération de toutes les contraintes bien élevées.
Elle poétise tout. Elle dévoile quelle place la féminité revendique dans une culture élaborée depuis tellement longtemps par des hommes.
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14.70 €
Ean :
9782080676122
Date de parution :
01/11/1998
Format et Reliure :
Grand format
Pages :
320