Le banc d'Axel Ramon Dias

Rue des Écoles/Littérature

Ils ont passé la frontière dans la neige et le froid, sans doute à quelques heures d'intervalle, avec cinq cent mille autres espagnols civils et militaires qui du 28 janvier au 13 février 1939 ont fui leur pays poursuivis par les troupes de Franco. Ils étaient deux frères séparés par le silence, l'incompréhension, le désamour de leurs parents. Témoins d'heures sombres de notre histoire, ils suivront des chemins opposés, la peinture pour l'un, une vie de mercenaire pour l'autre, la création et l'amour pour l'un, la haine et la mort pour l'autre. Les pouvoirs de l'art, celui destructeur du meurtre innommable de la mère, de la non-reconnaissance par le père, décideront du destin de deux hommes qui ne se retrouveront que par-delà la mort.

Pierre, journaliste, et sa compagne, Lucile, vivent un amour mûri aux douleurs du passé. Ils vont découvrir pour Pauline, la vieille dame au violon, toute l'histoire de l'homme qu'elle a aimé, les chemins éprouvants de la retirada, le frère mal aimé, serviteur sans état d'âme de causes douteuses d'une France coloniale.

Pauline et sa musique, un banc dans un petit jardin public, rue de la Quiétude, réconcilieront Axel et Américo.