André Breton : médecin malgré lui

André Breton médecin malgré lui

Écrivain, poète, essayiste, théoricien du surréalisme, qui se souvient qu'André Breton a fait des études de médecine et qu'au cours de celles-ci, il a été confronté très rapidement à la Psychoanalysis selon Freud ? Interne à Nantes, c'est à cette fonction qu'il est affecté, à sa demande, au centre de neurologie de Saint-Dizier dirigé par un ancien collaborateur de Charcot. En 1916, il est envoyé comme brancardier sur le front. Plus tard, il fait une rencontre majeure, celle de Louis Aragon, à l'hôpital du Val-de-Grâce. En 1919, André Breton finit la guerre au poste de médecin militaire auxiliaire dans le service de santé des armées. Après la fin des hostilités, il renoncera à la médecine pour ne plus se consacrer qu'à sa plume.

Confronté à l'horreur indicible des combats et de ses victimes, même s'il n'en fait pas état, André Breton en a été profondément traumatisé, en particulier par sa découverte des maladies mentales et, plus spécifiquement, par celle de l'inconscient. Son oeuvre gardera indiscutablement une empreinte indélébile de ce vagabondage dans le champ médical.

Gilbert Guiraud nous emmène dans un périple initiatique à la rencontre d'André Breton, en ne s'attachant qu'à sa période médicale et à ce qui en a découlé. Il le fait avec une pertinence indéniable, agrémentée de documents, de photographies et de témoignages d'une grande valeur. Si Breton nous était conté, Gilbert Guiraud nous en donne une lecture réellement surprenante et originale.
Xavier Riaud