
Vie imaginaire
Natalia Ginzburg (Auteur)
Editeur(s) : Ypsilon.éditeur
Paru en 1974, le plus obstinément combatif des livrés de Natalia Ginzburg est aujourd'hui traduit en français pour la première fois. Avec cette péremption hésitante qui rend sa voix unique, elle prend position dans tes débats littéraires, politiques et de société dont les sujets retentissent terriblement encore de nos jours : la condition des femmes et le/s féminisme/s ; celle des Juifs et de l'État d'Israël ; la beauté et la laideur d'une capitale comme Rome, la fragilité d'une démocratie (la nôtre) toujours menacée ; ta liberté qui peut être perdue à tout moment el les horreurs de l'histoire contemporaine auxquelles nous nous habituons peu à peu sans nous en rendre compte,.. Heureusement il y a des choses essen tielles et précieuses comme les livres d'Elizabeth Smart, de Lalla Romans, de Cesare Pavese, d'italo Calvino, et surtout d'Eisa Moranle ; et les films de Bergman, de Fellini, pour faire face au réel par l'imagination, pour répondre au besoin de s'engager, pour être capable de choisir et d'inventer autre chose, pour ne pas se laisser faire par les faux discours qui prolifèrent Insidieusement.
« Je n'aime pas du tout cette époque où il me faut vivre. [...] Je ne la juge pas : je la hais. Il m'est pourtant arrivé de penser qu'il existe en cette époque des choses essentielles et précieuses pour moi, auxquelles je ne voudrais renoncer pour rien au monde. Je place parmi ces choses les poèmes de Sandro Penna ; les livres d'Eisa Morante : les films d'Ingmar Bergman. »
Écrits entre 1969 et 1974, les textes rassemblés par Natalie Ginzburg, sous le titre Vie imaginaire, composent son troisième et dernier recueil d'articles, après Les petites vertus et Ne me demande jamais, recueil qu'elle avait l'intention d'intituler L'inhumain avant d'écrire le texte final éponyme de ce volume.