L'homme est une fiction

En recherchant des vieux titres à rééditer, l’autrice commande des cartons de bandes dessinées tombées dans l’oubli, publiées par un éditeur qui a mis la clé sous la porte il y a bien longtemps. Dans le tas, un livre très court, Étrange apocalypse, retient son attention : il raconte des histoires de drague entre garçons dans le Paris du début des années 80. Au détour d’une page, elle reconnaît un café dans lequel, petite, elle se rendait souvent avec sa mère. Curieuse d’en savoir plus sur cet Étienne Mériaux dont elle n’a jamais entendu parler, elle se lance sur les traces du dessinateur qui semble avoir disparu de la circulation. Elle finit par retrouver peu à peu certains de ses amis, poursuit son ombre sur les chemins de leurs souvenirs pour finalement se rendre compte qu’il se cache aussi dans les siens. Les nombreuses archives collectées – photos, lettres et planches de bandes dessinées… – forment un récit simple et documenté, une sorte de dialogue entre les traces et l’enquête.