
Héliopolis d'Egypte : la ville du soleil
Editeur(s) : Safran
L'histoire de Masr al Gadîda, l'Héliopolis d'Égypte, remonte à la nuit des temps. Sa situation géographique et son histoire en ont fait un lieu de passage et de rencontres culturelles multiples depuis l'Antiquité.
À l'époque pharaonique, elle est le berceau d'un temple dédié au culte du Soleil ; la ville nommée par les Grecs « Cité du Soleil », Héliopolis, renommée par la science et le savoir de son clergé, attire de nombreux savants et philosophes tel Platon. La ville et le temple antiques ont été démantelés. In situ, subsiste un seul des nombreux obélisques qui s'y dressaient autrefois. Le toponyme arabe Aïn Chams (« Source du Soleil ») conserve la mémoire du temple antique. Les fouilles archéologiques contemporaines révèlent des pans méconnus de ce passé prestigieux.
Au sud du site antique, une tradition médiévale situe à Matareyya (Matarieh) un lieu de séjour de la « Sainte Famille » chrétienne. Elle a entraîné des pèlerinages à cet endroit pendant des siècles. Nombre de voyageurs occidentaux et orientaux rapportent leur visite en ces lieux.
C'est à proximité de ces endroits chargés d'une histoire plurimillénaire qu'au début du XXe siècle, l'industriel belge Édouard Empain ainsi que Boghos Nubar élaborent le projet d'une nouvelle cité sortie des sables du désert, l'Héliopolis moderne, connue sous le nom de Masr al Gadîda (le « Nouveau Caire » ou la « Nouvelle Égypte »).
Lieu de rencontre entre les cultures d'Orient et d'Occident depuis des millénaires, l'Héliopolis moderne témoigne aussi des liens culturels privilégiés entre la Belgique et l'Égypte.