
Les pompiers de Nantes : tricentenaire 1721-2021
Jean-François Schmauch (Auteur)
Editeur(s) : Coiffard
Les pompiers de Nantes
Tricentenaire
1721-2021
Dans la nuit du 17 au 18 février 1718, le quartier du Bouffay est en grande partie détruit par un incendie.
Après cet évènement, la ville de Nantes, qui disposait déjà de pompes à bras, décide de se doter d'un corps de pompiers organisé pour les manœuvrer.
Daté du 16 février 1721, l'Arrêt du Conseil d'État du Roi concernant l'établissement et l'exercice des pompes destinées à servir en cas d'incendie dans la ville de Nantes apparaît comme étant le texte fondateur de ce corps de sapeurs-pompiers.
Premier chef du corps des pompiers de la ville de Nantes, le Capitaine-inspecteur des pompes, Pierre Richard sera suivi par un grand nombre d'autres.
Tous ont exercé leur fonction avec passion, certains ont été malmenés par l'histoire. L'un d'entre eux, le Commandant Édouard Gouzé, fait partie des très grandes figures de la ville de Nantes.
Entré au corps en 1869, il en est le chef de 1887 à 1914.
Tous les corps de sapeurs-pompiers ont eu, à un moment de leur histoire, un chef plus prestigieux, plus efficace, plus estimé que les autres.
À Nantes, ce fut le Commandant Édouard Gouzé !
En 2021, le corps de sapeurs-pompiers de la ville de Nantes, l'un des plus anciens de France, fêtera son 300ème anniversaire.
Cela veut tout simplement dire que depuis trois siècles, des hommes et maintenant des femmes se sont engagés pour protéger la vie et les biens de leurs concitoyens. Les sinistres qu'ils ont eus à combattre se comptent par centaines de milliers même si la mémoire collective n'en conserve que quelques-uns parmi lesquels figurent :
- l'incendie du Grand théâtre de la République, aujourd'hui devenu le théâtre Graslin, le 24 août 1796 ;
- l'explosion de la tour des Espagnols dans l'enceinte du château des Ducs de Bretagne, le 25 mai 1800 ;
- les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale ;
- l'incendie de la cathédrale, le 28 janvier 1972, et
- l'incendie d'un important dépôt d'engrais, le 29 octobre 1987.
Cette histoire est une grande et belle histoire.
Sans elle et sans les personnels qui l'ont écrite en la vivant, la ville de Nantes aurait sans doute un tout autre visage !