Le lundi existentiel et le dimanche de l'histoire. Chronique de la philosophie vivante

Le Lundi existentiel et le Dimanche de l'Histoire est considéré comme le testament philosophique de Benjamin Fondane, d'abord parce que c'est le dernier texte qu'il a écrit et qu'il a envoyé à l'éditeur la veille de son arrestation et de sa déportation, ensuite parce qu'il trace une ligne de démarcation très nette entre la philosophie existentialiste de Heidegger et Sartre, et la philosophie existentielle, le courant dans lequel il se situe après Kierkegaard, Dostoïevski et Chestov, le seul selon lui qui laisse une possibilité de liberté à l'être humain en engageant, en son nom, un procès contre la raison.

Cet essai est précédé par l'ensemble des textes philosophiques que Fondane a publiés dans la grande revue marseillaise Cahiers du Sud, en particulier dans sa chronique : « La philosophie vivante ». On retrouve là les grands thèmes de la philosophie existentielle, avec plusieurs débats autour de Kierkegaard, récemment introduit en France, et sa découverte enthousiaste ou critique des penseurs alors les plus novateurs de l'avant-guerre, tels Lupasco, Lévy-Bruhl, Jankélévitch ou Bachelard.