La demeure des hommes ; pour une politique de l'enracinement

Un essai vigoureux et de haut vol pour répondre aux périls qui menacent nos démocraties occidentales. Retour des populismes, résurgence de l'antilibéralisme, isolationnisme : devant la menace d'une radicalisation islamiste, partout en Occident fleurissent d'inquiétantes réponses qui remettent en question le fondement politique de nos démocraties libérales (État de droit, économie de marché et suffrage universel). Face à ces périls, notre réponse est celle du respect du droit des individus que nous avons absolutisé face au totalitarisme : mais elle ne suffit plus. En effet, l'individualisme qui a gagné nos sociétés rend impossible la définition de finalités communes. Leur disparition vient se retourner contre l'individu lui-même et faciliter l'avènement de l'esprit totalitaire que l'on prétendait justement éviter. En réalité, l'opposition entre totalitarisme et individualisme est en grande partie factice : ils ont la même matrice, l'idéologie de la déconstruction, l'oubli de la notion de vérité et le travestissement de celle de liberté. Pour éloigner le spectre du totalitarisme, l'Occident doit redécouvrir la noblesse du politique et le sens des finalités communes. Et seule une réelle politique de l'enracinement peut lui permettre de le retrouver concrètement.